Sept séances successives permettent de travailler la couleur principalement à la gouache, une action en produisant une autre. Une première série en commun consiste à travailler sur de grands cercles en papier. Chaque participant décide de choisir une couleur et de dialoguer en mouvement autour de la table. Chacun prend possession de l’espace sans effacer la trace de l’autre, joue des superpositions, des transparences, des mélanges chromatiques. A la fin de l’atelier, on obtient une vibration avant la saturation des couleurs. Ensuite, on recouvre partiellement ces peintures par des tracés de lignes blanches. Chacun se réapproprie le travail collectif par des jeux de stratifications : couvrir certaines parties pour mieux en révéler d’autres. Puis, les élèves travaillent debout à l’aide de raclettes avec lesquelles ils créent un mouvement rotatif sur la gouache qui s’étale. C’est un exercice où l’on retire la matière pour obtenir une transparence. Cette grande fresque marque des points forts et des faiblesses, on la découpe alors selon des « morceaux choisis ». Enfin, ces fragments deviennent un outil à leur tour pour une nouvelle composition.