Mécanique gestuelle

La Mar(g)elle aux Écuries

Céline Prampart, médiatrice culturelle
Résidents du Clos du Bétin, institution pour sourds et autres handicaps associés.

Sur son cahier individuel, chacun teste un travail graphique à la mine de plomb. Les participants partent de la trame imprimée pour s’en détacher ensuite par un geste concentrique qui s’élargit. Le travail se poursuit à l’aveugle, les doigts donnent les repères spatiaux. La mine de plomb glisse et permet des gestes systématiques, facilitant la concentration. De grands supports cartonnés et imprimés d’octogones sont partagés par deux ou trois personnes. Le tracé débute à la craie grasse où chacun recommence son geste concentrique jusqu’à la limite de sa feuille puis la gouache est appliquée. Les traits gras du premier travail apparaissent à travers la peinture. On conserve alors une mémoire du processus et de la place de chacun dans cette expérience collective. Cette mécanique gestuelle se poursuit sur un grand support collectif sur lequel chacun colle une boulette d’argile en y laissant le creux devenant réceptacle pour la gouache. Comme un rond dans l’eau, la matière tend à disparaître.

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