Elise Guillaume

Exposition Par le corps, du 20 mars au 22 septembre

Vernissage le samedi 22 mars suivi d’un moment convivial et gustatif
Conférence (modérée par pauline Lisowski) & projection à 15h au cinéma le Kiosque

Ouvert du mercredi au dimanche
de 14h30 à 18h30
Entrée libre et gratuite

Elise Guillaume
Elise Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La relation de nos corps à la nature est une des préoccupations majeures d’Elise Guillaume. Ses œuvres sont chargées d’une émotion toute particulière car elle appréhende l’intime comme formes environnementales. Ainsi, dans son film Eventual Horizon (2023) la surface de la peau se trouve associée à celle de la calotte glaciaire en cours de disparition. La question posée : « comment puis-je me reposer pendant que tout s’évapore ? » est celle d’une urgence, nous le savons. La réponse apportée est sans conteste assez simple et claire, il nous faut (re)devenir sensible à la nature. Pour l’être à nouveau, il s’agit d’être à son écoute, de l’entendre, de la regarder. C’est précisément ce à quoi, le travail d’Elise Guillaume nous invite.

Par le corps prend ce parti-là de nous rendre attentif d’autant plus profondément que le lieu qui l’accueille est une chapelle. Notre attention est, à travers cette exposition, portée par une installation conçue et réalisée pour le Centre d’Art. Cette installation composée en grande partie d’algues prélevées en mer du Nord, est extrêmement polysémique. Elle apparaît en un ensemble de fragments, elle s’ingénie à prendre des apparences diverses, elle se fait matière, elle se fait peau.

La démarche d’Elise Guillaume n’est pas seulement poétique, elle est également scientifique. L’artiste en collaboration avec la psychologue Dr. Marine Severin et l’écologue en acoustique Dr. Clea Parcerisas mène une recherche sur les impacts psychologiques des sons marins.

Issue de ces recherches, l’artiste présente dans la crypte une itération du projet Waves of Resonance qui nous plonge dans une écoute sous-marine aux multiples détails ; sons de vagues, de baleines, de poissons marteaux, stridulations de crustacés et sifflements de dauphins, bulles d’air s’échappant des glaciers en fonte. La composition sonore est aussi accompagnée de bruits anthropiques ; des sons de bateaux, d’impacts métalliques, des bruits de battage de pieux dans la mer du Nord.

Waves of Resonance est réalisé dans le cadre du programme EMBracing the Ocean organisée par l’European Marine Board (Conseil Maritime Européen). En compagnie de chercheurs, elle a également participé à Arctic Circle, une résidence sur l’archipel du Svalbard en Arctique.
Entre poétique et implications pratiques, les œuvres d’Elise Guillaume sont les signes réconfortants d’un désir profond de changement de notre rapport au monde auquel son travail contribue de façon manifeste.