Marion Chambinaud & Marjolaine Turpin

 

 

 

Exposition Et l’ombre, du 22 septembre au 20 décembre

Vernissage le samedi 21 septembre à 18h

Ouvert du vendredi au dimanche
du 22 sept. au 27 oct. de 14h30 à 18h30
du 1er nov. au 20 déc. de 14h à la tombée du jour

Entrée libre et gratuite

 

 

 

Le titre Et l’ombre, pourrait annoncer une solennité emprunte de tragique mais il n’en est rien ou presque. Bien entendu ce début de phrase extraite des Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar semble doté d’une certaine gravité, et de gravité c’est vrai il est question, mais de lumière aussi. Dire que cette exposition rayonne, qu’elle joue du spectre visible et de l’ensemble de ses couleurs peut être une manière de la présenter. Une autre serait de décrire tout ce qu’elle ne montre pas, évoque plutôt ; la présence des combles de la chapelle, l’usage autrefois de chandeliers dans la nef, le rougeoiement des flammes des bougies, le feu donc…

Marion Chambinaud & Marjolaine Turpin

Née en 1993, Marion Chambinaud vit et travaille à Clermont-Ferrand, ou elle fait partie de l’association Les Ateliers.

Diplômée de l’École supérieure d’art des Pyrénées – Pau Tarbes en 2017, son matériau de prédilection est la céramique, dont elle exploite les caractéristiques physiques dans son travail de façon empirique. Mettant en avant les changements, ses productions découlent de l’activation de phénomènes physiques : des cuissons, des déplacements de fluides, des déformations, des révélations de traces… La triangulation entre le geste de celui qui fabrique, la forme et l’intervention d’un troisième élément (le feu, l’eau, ou la fumée…) lui permet de construire un travail qui révèle sa propre élaboration. L’histoire de la pièce s’écrit à travers elle, en touchant à des histoires de fabrication mais aussi de vécu en révélant par exemple des empreintes laissées par l’artisan.

Née en 1991, Marjolaine Turpin vit et travaille à Clermont-Ferrand, où elle fait partie de l’association Les Ateliers.

Elle inscrit son travail dans le temps long et porte une attention particulière aux détails qui habituellement échappent au regard. Ainsi s’attache-t-elle de façon récurrente aux processus lents à l’œuvre dans la ‘nature’. Mais chacun de ses projets constitue d’abord un champ d’exploration patiente et obstinée où la qualité de la relation de l’artiste à son sujet prend progressivement le pas et devient le sujet même de sa recherche. Ses mediums privilégiés – l’installation, la céramique, le verre, le tissage ou simplement les plantes et les fleurs – reflètent cet intérêt pour le travail de la fragilité. Sa recherche actuelle est axée sur la biologie, les écosystèmes et les notions d’équilibre. Son atelier s’apparente ainsi à la mise en place d’un laboratoire d’expérimentation où il s’agira par exemple de développer des procédés de mise en culture, de révélations de transferts entre les matières…