Invitée en résidence en 2014, Marie-Ange Guilleminot a installé son atelier dans un ancien commerce du centre historique donnant lieu à trois expositions en 2015. Œuvre ouverte, l’ensemble des propositions présentées à la chapelle se construit comme la maison entre ciel et terre. À la galerie des écuries du château, un film présente les œuvres vidéo de l’artiste depuis 1992. Mes poupées, une œuvre de 1993 empruntée au FRAC Pays de la Loire, dialogue avec la collection du musée Henri Barré.
Commandé à Marie-Ange Guilleminot, le nouveau dispositif itinérant du centre d’art intitulé La Mar(g)elle se définit à la fois comme œuvre mobilière et mobile contenant elle-même d’autres œuvres, mais aussi de multiples éléments de médiation, de mémoire et de valorisation du patrimoine thouarsais. Structurellement, La Mar(g)elle se présente comme une sculpture de boîtes, qui peuvent s’empiler en colonne ou se déployer en système alvéolaire. La Mar(g)elle se distingue ainsi par sa triple nature : une œuvre en soi, combinable à l’envi, un support d’exposition (le meuble sculpture se transforme en vitrines et permet d’exposer) et une riche ressource – La Mar(g)elle renferme des fragments de l’histoire du centre d’art, et ses multiples implications dans le territoire, rendues sensibles par le biais d’une application sur tablette, réalisée spécifiquement pour ce dispositif. Objet fluide et polyvalent, oscillant avec légèreté entre art et fonction, sculpture évolutive mais aussi mémoire en mouvement et outil de connaissance.
Depuis 2003, le centre d’art accueille en résidence des artistes qui portent leur regard sur le territoire du Thouarsais et du Nord Deux-Sèvres. Un dispositif itinérant a permis de faire circuler les œuvres dans des lieux qui ne sont pas des lieux d’exposition : écoles, collèges, lycées, maisons de retraite, centres socioculturels. Aujourd’hui, les œuvres créées in situ par les artistes au centre d’art constituent un authentique patrimoine : le dispositif itinérant La Mar(g)elle a notamment pour objectif de mettre en valeur cet ensemble culturel existant, sous une forme innovante, et de le transmettre durablement en construisant des ponts entre les projets successifs.
